samedi 12 septembre 2020

Liaison au sol : L’effort de traction

Le coefficient d'adhérence et le poids exercé sur les roues motrices permettent de déterminer l'effort de traction maximal que peut développer un engin.

L’effort de traction est égal au poids (m.g) issu de la masse, exercé sur les roues motrices, multiplié par le coefficient d'adhérence.

© PhotoCase-IH-Farmall
Maniable et polyvalent, le tracteur à deux roues motrices n'est cependant pas conçu pour engendrer un effort de traction élevé. En effet, seul le poids exercé sur l'essieu moteur arrière participe à la traction.

A la force s’exerçant sur les roues motrices peuvent s’ajouter celles des éventuels reports de charge issus d’outils semi-portés ou bien du contrôle d’effort du relevage. Ces forces agissent sur la capacité de traction d’un engin. Les reports de charge sont précieux et doivent être utilisés le plus judicieusement possible.

L'effort de traction qu'un engin est capable d'engendrer ne dépend pas de la puissance installée mais uniquement des conditions d'adhérence et de la masse qui s'exerce sur les roues motrices ou sur les chenilles. Un tracteur agricole polyvalent possède, en moyenne, un rapport masse/puissance d'environ 50 kg.ch-1.

En comparaison, un bouteur utilisé en génie civil, dont la vocation ne consiste qu'à engendrer un effort de traction (ripper) ou de poussée (lame) affiche une proportion de 100 kg.ch-1.

(© Photo CIP Matériel Agricole)

Le matériel semi-porté crée un important report de charge sur les roues arrière. Il augmente la capacité de traction, mais nécessite parfois un rééquilibrage de l'attelage au moyen de masses avant.

Les tracteurs agricoles possèdent un rapport masse/puissance que les constructeurs modulent en fonction des travaux auxquels ils les destinent.

© Claas
Les constructeurs proposent tout un assortiment de masses permettant d'ajuster leur répartition en fonction du travail effectué. Le tracteur seul peut avoir un rapport masse/puissance d'environ 40 kg.ch-1 suffisant pour effectuer des travaux légers à vitesse élevée. Les masses additionnelles permettent de réaliser des travaux qui demandent un effort de traction plus important, le tracteur peut alors atteindre 55 kg.ch-1.  

Le choix peut être proche de 40 kg.ch-1 de manière à ne pas transporter inutilement une masse inerte, par exemple, lors des déplacements sur la route. Dès que le travail à effectuer le justifie, les masses additionnelles permettent d'augmenter le poids sur les roues motrices donc proportionnellement l'effort de traction.

Alourdir a toutefois des limites qui sont imposées par la capacité de charge des pneumatiques et par l'augmentation de la résistance au roulement.

L'effort de traction

L'effort de traction dépend des conditions d’adhérence sur lesquelles on ne peut pas beaucoup influer puisqu'elles dépendent en grande partie, pour un type de pneumatique, de la nature du terrain et des conditions atmosphériques.

Cette courbe permet de constater qu'il n'y a pas d'effort de traction sans glissement. Entre 20 et 30% de glissement, ce tracteur est capable d'engendrer un effort de traction qui correspond à 50 à 60% de son poids total, report de charge compris.

Le poids exercé sur les roues motrices permet d'engendrer l'effort de traction. Pour cette raison, un tracteur à deux roues motrices exerce (à masse égale) un effort de traction moins élevé. De la même manière, un tracteur à quatre roues motrices devra toujours travailler avec le pont avant engagé.




F = CA • (m.g) : l'effort de traction engendré est le produit du coefficient d'adhérence par le poids exercé sur les roues motrices.

Pour obtenir un effort de traction élevé, il faut accepter un taux de patinage relativement important.Avec un tracteur à roues, on ne peut pas disposer de son effort de traction maximal sans que le glissement n'atteigne 20 à 30%.

https://www.abadia-autoeditions.fr/